Faut-il généraliser les examens d’entrée à l’université ? C’est la question qui sera posée ce mardi 7 novembre, à 12h45, au Midi de l’éthique organisé par la Chaire Hoover d’éthique économique et sociale.
Alors que d’aucuns voient dans le récent examen d’entrée en médecine une preuve supplémentaire du caractère problématique des examens d’entrée à l’université, d’autres restent convaincus qu’il va falloir, à un moment ou à un autre, généraliser de tels examens d’entrée. Ceci, explique la Chaire Hoover, invite au moins trois types de questions. D’abord, quels sont les limites et vertus des examens d’entrée ? Faut-il les voir comme un facteur d’exclusion supplémentaire dans une société aux inégalités croissantes ? Ou faut-il au contraire souligner leur capacité à contribuer à un ratio étudiant/enseignant préservant la capacité de ces derniers à consacrer plus de temps aux étudiants qui en ont le plus besoin ? Ensuite, existe-t-il des raisons de penser que de tels examens sont nécessaires et acceptables pour l’accès aux études d’ingénieur civil par exemple, mais pas pour l’accès à d’autres études comme celles de droit ou de psychologie. Enfin, existe-t-il des raisons significatives de préférer un test d’orientation obligatoire et contraignant à un test d’orientation qui ne serait pas obligatoire ou pas contraignant ?
Le débat organisé par la Chaire Hoover sera introduit par Jean-Paul Lambert, économiste, recteur honoraire de l’Université Saint-Louis à Bruxelles, et par Wouter Duyck, psychologue, professeur en psychologie expérimentale à l’université de Gand, ce dernier intervient en anglais). Il sera modéré par Annick Dumoulin, conseillère et psychologue d’orientation au Centre d’information d’orientation, (CIO, UCL).
Deux Midis de l’éthique sont encore programmés d’ici la fin de cette année :
- Faut-il boycotter Amazon ? Le mardi 14 novembre 2017
Beaucoup d’entre nous sont de grands utilisateurs d’Amazon. Et pourtant, cette multinationale fait l’objet de critiques sur des fronts multiples, que ce soit en raison de la manière dont elle traite ses employés, de ses stratégies fiscales ou encore de l’incidence écologique du commerce en ligne. A travers Amazon, c’est plus généralement la question de l’impact du commerce en ligne sur nos sociétés qui est en jeu, et de la capacité de celui-ci à se défaire jusqu’à un certain point des contraintes de lois conquises de haute lutte, en particulier dans le domaine social. A quelles conditions le commerce en ligne peut-il échapper à de telles critiques ?
Ce débat sera introduit par Marc Périn, Président de Safeshops, ASBL pour la promotion de l’achat en ligne et par Jean-Marie Pierlot, militant associatif, ex-enseignant en communication à l’UCL. Il sera modéré par Alice Pirlot, Chargée de recherche du FNRS à l’UCL et spécialiste du droit fiscal de l’environnement (CRIDES).
- Faut-il interdire le cumul des mandats ? Le 28 novembre 2017
Le monde politique a été secoué avant l’été par un débat consacré au cumul des mandats, avec des prises de positions diverses se focalisant tantôt sur le cumul des rémunérations, tantôt sur celui des mandats, d’aucuns préconisant un décumul dit « intégral ». Quels sont les arguments en faveur de ces différentes formes de décumul ? Faut-il s’opposer au cumul des mandats parce qu’il serait synonyme d’une trop forte concentration des pouvoirs dans certaines mains, d’un partage injuste du travail ou d’une exécution moins professionnelle des missions attendues de nos mandataires ? Ou faut-il au contraire voir dans un tel cumul des mandats, qu’ils soient rémunérés ou non, le garant d’une exécution plus efficace des missions, en permettant la mise en place de réseaux indispensables à l’exercice du pouvoir, ou en constituant une source salutaire de décentrement dans le chef de nos mandataires? Plus généralement, le cumul des mandats pose-t-il des questions spécifiques dans la sphère politique qui ne se poseraient pas dans d’autres sphères, comme par exemple dans la sphère académique ?
Ce débat sera introduit par Herman de Croo, juriste, ministre d’Etat, ancien Président de la Chambre et actuellement député au Parlement flamand et par Christophe Van Geluwe, architecte, webdesigner et responsable du site Cumuleo.