Charlotte Lheureux est assistante-chercheur à l’UCL, Faculté d'architecture, d'ingénierie architecturale, d'urbanisme LOCI, site Tournai, tout en pratiquant le métier d’architecte à l’agence Zigzag. Sortie major de promotion en 2012 de cette même faculté, elle avait soutenu un mémoire intitulé « Les rythmes esthétiques, analyse textuelle et vidéographique des processus de création », dirigé par E. Van Overstraeten, avec les félicitations du jury.
Prémisses d’une recherche sur le rythme. La musique et l’architecture, pour une « définition » empirique du rythme.
« J’ai lu et j’ai forgé vingt définitions du rythme dont je n’adopte aucune. »
Qu’est-ce que le rythme ? Le rythme excède la possibilité d’une définition unique en tant que phénomène non isolé, le rythme étant toujours rythme de quelque chose. La dépendance du rythme au corporel rend impossible sa « dématérialisation » à travers une théorie pure. Mais son implication dans le domaine de la pensée rend tout aussi impossible sa confusion à un objet dont on donne une simple description. Que signifie alors une définition du rythme ? La problématique du rythme semble devoir être située dans l’interaction entre la théorie et la pratique. Déplaçant la question de ce qu’est le rythme, à la question de ce que fait le rythme.
Bibliographie sélective :
Benveniste, Emile, Problèmes de linguistique générale, 1&2, coll. Tel, ed. Gallimard, Paris, 1976 [1966&1974].
Valéry, Paul, Eupalinos ou l’Architecte, Ed. Gallimard, Paris, 1921.
Valéry, Paul, OEuvres, 1&2, coll. Bibliothèque de la Pléiade, Ed. Gallimard, Paris, 1992 [1957&1960].
Meschonnic, Henri, Critique du rythme, Anthropologie historique du langage, coll. Verdier Poche, ed. Poche, Lagrasse, 2009 [1982].