Pierre Marchal
Les pages du laa, No 16, novembre 2008
Une des questions qui mobilise les efforts du laa se voit à nouveau mise en exergue : quid des rapports langage/langue/architecture ? L'approche structurale (post Lacan) et l'approche historiale (post Heidegger) sont conjointement sollicitées en cette contribution de Pierre Marchal.
Pierre Marchal s'interroge quant aux effets et fécondités potentiels de telles discussions au coeur des pratiques des architectes qui "produisent". Nous tenons, au sein du laa, qu'il n'y a pas de pratique de l'architecture qui puisse s'extraire de l'interrogation perpétuelle de ce qu'elle dispose anthropiquement, culturellement, politiquement.
Voici un extrait de la contribution de Pierre Marchal : "Si nous acceptons de nous démarquer quelque peu de l’imaginaire que nous venons de convoquer et d’accéder à une approche plus abstraite, plus symbolique, l’architecture pourrait bien nous apparaître comme l’opération, la fonction qui aménage un espace pour le principe. Cela n’est pas sans rapport avec le divin, le sacré, lieu qui fait fondement et commencement et à partir duquel peut venir s’inscrire la discontinuité donnant naissance à la continuité historique. Il ne serait d’ailleurs pas hors propos que les étudiants en architecture aient quelques notions de l’histoire des religions. D’ailleurs, les débuts de l’architecture monumentale ne concernent-ils pas les temples (habitat divins) et les tombes royales."