Empruntant à Jacques Lacan le modèle du nœud borroméen, Jean-Jacques Jungers définit les concepts de « scène », d’« obscène » et de « monde » pour mieux déplier les opérations au travers desquelles l’architecture, simultanément, met en forme (scène) nos lieux de vie, tout en produisant un reste (obscène), qu’elle dissimule pour mieux garantir notre quiétude (monde). Illustrant ce mécanisme, à ses yeux caractéristique de la manière dont l’animal humain « civilise » son milieu, Jean-Jacques Jungers analyse une reconstitution du Temple d’Apollon de Didymes. L’architecture conforte et ré-conforte, mais c’est au prix à la fois d’un rejet et d’une dissimulation. Alors se pose une question inquiétante : que nous cache notre architecture ?