Morphogénèse et cosmogonie
Il s’agira de présenter la thèse doctorat intitulée Les visées adossées : Sous l’angle d’une théorie médiationniste de l’architecture explication de l’alternative entre réalisme et formalisme, illustrée par la divergence entre les architectures modernes et postmodernes.
On insistera en particulier sur les derniers résultats de la thèse, à savoir que l’adoption en architecture d’une visée réaliste induit peu ou prou une morphogénèse, tandis que l’adoption d’une visée formaliste conduit à une cosmogonie. Plus précisément, on comprendra qu’une architecture réaliste (empirique), s’appliquant à de rendre les formes adéquates aux choses du monde, tend peu ou prou à inventer les formes de l’habitat, alors qu’une architecture formaliste (magique), tâchant de rendre les choses adéquates aux formes, aboutit à la création d’un monde.
Pour comprendre les termes de réalisme et de formalisme, on exposera préalablement les rudiments d’une théorie médiationniste de l’architecture. Pour l’exemple enfin, on montrera que les « villes tours » promue par Le Corbusier résultaient d’une formulation empirique de l’habitat qui ignorait par principe les pouvoirs magiques que possédait le gratte-ciel décrit par Rem Koolhaas.
Renaud Pleitinx est ingénieur civil architecte et docteur en sciences de l’ingénieur, diplômé de l’École polytechnique de l’Université catholique de Louvain (UCL).
De 2002 à 2012, il a enseigné le projet d’architecture en qualité d’assistant à l’unité architecture de l’UCL et achevé une thèse doctorat en Théorie de l’architecture intitulée : Les visées adossées.
Depuis septembre 2012, Renaud Pleitinx est chargé de cours invité à la Faculté d’architecture, d’ingénierie architecturale, d’urbanisme (LOCI), où il enseigne le projet d’architecture. Tout en poursuivant ses recherches en Théorie de l’architecture, il contribue à la Recherche par le projet.
Parallèlement à ses activités académiques, Renaud Pleitinx exerce le métier d’architecte au sein de l’Atelier Collectif Architecture (ACA), agence bruxelloise qu’il dirige avec Martin Outers et Georges Pirson.