Mémoire et résolution des conflits

CECRI

L'objet de recherche privilégié par ce programme concerne le poids et les usages du passé dans les relations internationales. Il s'agit de montrer que le recours au passé sur la scène internationale n’est ni politiquement innocent, ni historiquement fortuit. Pour ce faire, il convient d'analyser les impacts que l’appel à la mémoire peut avoir dans la genèse ainsi que dans la gestion des conflits. La réflexion se fonde sur l’étude de cas concrets, qu'il s'agisse des relations internationales au sens strict ou de relations intercommunautaires.

L'impératif de coexistence force à s'interroger : comment gérer les conséquences de ce qui est advenu? Comment les représentants d’un groupe transmettent-ils leur passé conflictuel? Les principales méthodes utilisées reposent sur l'analyse de discours officiels, la récolte de témoignages, l'analyse de la presse ou encore de manuels. Cette démarche s’inscrit dans une perspective épistémologique et suppose que l’on prenne en considération la manière dont les acteurs politiques mettent en scène le passé. Or, ces mises en scène ne relèvent pas de descriptions scientifiquement élaborées, mais de représentations particulières. L’analyse gagne dès lors à compléter le modèle de la décision rationnelle par la prise en compte des perceptions et des interprétations des acteurs.

Chef de projet: Dr. Valérie Rosoux
Chercheurs: Emilie Aussems, Nadim Farhat, Dr. Clémentine Gutron, Emmanuelle Hebert, Stipe Odak, Philippe Perchoc