Mario Montalbetti
Ce que Lacan n'a pas dit (sur l'architecture) est aussi organisé comme ce qu'il a dit (sur le langage) ( 412 ko)
Ce que Lacan n'a pas dit (sur l'architecture) est aussi organisé comme ce qu'il a dit (sur le langage) ( 412 ko)
Les pages du laa, No 18, 2009
"Ce que Lacan n'a pas dit (sur l'architecture) est aussi organisé comme ce qu'il a dit (sur le langage)." Tel est le titre de l'article que nous propose Mario Montalbetti. Après avoir déplié et commenté la phrase de Jacques Lacan : "Le sens indique la direction vers laquelle il échoue", Mario Montalbetti mobilise les articulations qu'il a engrangées à l'endroit du mur - élément d'architecture.
"Pourquoi une psychanalyse se termine-t-elle ?, pourquoi une phrase se termine-t-elle ?,… pourquoi un mur arrête-t-il de se déployer ? Les questions paraissent banales si nous demeurons dans les réponses matérielles : l’analyse se conclut parce que le patient s’ennuie, ou parce qu’il n’a plus d’argent pour payer les séances, ou qu’il tombe malade,… ; la phrase se termine parce que le sujet parlant est fatigué, ou parce qu’il veut changer de place, ou parce qu’il croit avoir dit tout ce qu’il souhaite dire,… ; le mur arrête de s’étendre aux limites du terrain, pour cause d’ajustement du budget des travaux, parce que l’architecte a changé d’avis, ou bien son client,… Mais, au-delà de ces raisons contingentes, pourquoi ces processus s’arrêtent-ils ? Il n’y a pas de raison théorique fiable que l’on puisse revendiquer au-delà de certains compromis avec les faits. (...) Et le compromis de l’architecture serait peut-être : le mur arrête de s’étendre parce que l’on souhaite habiter. "